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L'Express.fr - DIACCURATE : Une enzyme récemment isolée pourrait être le point faible du VIH

Une enzyme récemment isolée pourrait être le point faible du VIH

Description de la photo : la transmission du VIH-1 de cellule à cellule. Lymphocyte infecté par le VIH-1 (en vert) en contact avec des lymphocytes non infectés (en bleu et rose). Les particules virales sont en jaune clair. Photo en microscopie électronique à balayage.

*Olivier Shwartz/ Ultrapole Institut Pasteur *

Le rôle d'une enzyme vient d'être mis au jour dans le mécanisme du virus de l'immunodéficience humaine. Elle pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements.

Ce combat-là est loin d'être gagné. Trente-sept ans après sa "découverte", le virus du sida continue de faire des ravages à travers la planète (770 000 morts en 2018, de maladies liées). Pour autant, d'un point de vue médical, et surtout dans les pays riches (la France compte encore 6000 nouvelles contaminations par an), le VIH se trouve comme "tenu en bride" : si aucun traitement n'existe pour l'éliminer totalement de l'organisme, certains permettent de bloquer le mal, mais ils ne restaurent pas le système immunitaire des personnes séropositives. Ces traitements antiviraux combinant plusieurs molécules - les trithérapies - sont lourds (souvent quotidiens) et coûteux.

Ces dernières années, de multiples pistes, notamment celles de vaccins, ont été explorées par les chercheurs. Sans réel succès à ce jour : début février, en Afrique du Sud, un essai clinique du HVTN 702, portant sur 5400 volontaires séronégatifs, a ainsi été stoppé. D'où l'importance de mieux comprendre le mécanisme de l'immunosuppression. Le VIH attaque le système de défenses naturelles des personnes séropositives, le paralyse puis l'affaiblit, ce qui les fragilise face à de multiples pathologies (pneumonie, cancer du sang, etc.), jusqu'à son stade ultime, le syndrome de l'immunodéficience acquise (sida).