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Coronavirus : ces biotech françaises qui testent des médicaments

« Cet essai s'intéresse à la deuxième partie de la maladie qui correspond aux formes graves avec comme objectif d'éviter aux patients l'entrée en réanimation dont ils ne sortent pas sans dommage, quand ils en sortent » explique Philippe Pouletty, président d'Abivax

Abivax et Innate pharma qui disposent de molécules potentiellement actives contre l'inflammation pulmonaire se lancent. Abivax serait soutenue par bpifrance.

Les grands laboratoires pharmaceutiques ne sont pas les seuls à faire le tour de leurs étagères pour voir s'ils ne pourraient pas y trouver un remède contre le Covid 19. Les biotech se livrent aussi à cette recherche parmi leur stock de médicaments existants.

C'est au tour de la société Abivax d'annoncer, le lancement prochain d'un essai clinique de Phase 2/3 avec la principale molécule qu'elle développe actuellement dans plusieurs maladies inflammatoires : rectocolite hémorragique, maladie de Crohn et polyarthrite rhumatoïde. « Cet essai s'intéresse à la deuxième partie de la maladie qui correspond aux formes graves avec comme objectif d'éviter aux patients l'entrée en réanimation dont ils ne sortent pas sans dommage, quand ils en sortent » explique Philippe Pouletty, président d'Abivax.

Planche de salut

La molécule d'Abivax, ABX 464, sous forme de gélule, augmente la production d'un micro ARN qui contrôle les cytokines induisant l'inflammation. D'où l'idée de la tester contre des maladies inflammatoires mais aussi contre celle qui caractérise les formes grave de Covid. D'autant que, in vitro, ABX 464 a montré deux autres propriétés particulièrement intéressantes : il diminue la réplication du virus et facilite la cicatrisation des tissus, ainsi que l'on montré les tests effectués sur un modèle d'épithélium respiratoire humain.

Sur la base de ces éléments précliniques, Abivax a obtenu l'autorisation de lancer un essai sur plus de 1.000 patients. « Parce qu'il semble de plus en plus, que traiter précocement est un avantage, les personnes recrutées seront des patients de plus de 65 ans ou des adultes ayant des facteurs de risque (diabète, hypertension, bronchite chronique, obésité..) mais pas nécessairement hospitalisés » explique Philippe Pouletty.

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